Lettre ouverte à l’élève officier Martial
Mon Patoch, cher Black Snake,
Tu as manqué tu sais, infiniment, douloureusement…
Ces deux ans passés avec l’absence de toi, de ta voix, de tes choix…
J’ai aimé ton ivresse, tes regards et tes gestes
J’ai aimé nos confidences et nos danses
Ton odeur aussi, et nos non-dits.
Tous ces moments où rien n’est arrivé, où tout s’est dit…
J’ai aimé cette amitié qui n’en était pas une.
Cher mystère qui ne s’est pas laissé percé
Quelle tristesse que tu te sois caché de nous
Que tu n’aies pas voulu partager nos hésitations et nos joies
Quand tu n’accédais pas à tes rêves, à tes choix
Et toutes ces promesses que, finalement, tu ne tiendras pas…
Tu accèdes enfin à ton rêve… enfin je te le souhaite…
Je suis heureuse et fière de toi…
Mais tu vois, je ne te reverrai pas…
Tu as choisi l’armée, comme famille, comme amie, comme vie…
Fermé à toutes ces conversations qui étaient l’amitié…
Tout est devenu formel, secret, challenge, dureté, fierté…
Tu t’es paré de ce qui fait ta défense de futur officier
Sur qu’après un parcours du combattant
Après des marches de nuit et les soirées en GU
La vie hors de Saint-Cyr peut paraître bien facile.
Nous n’attendions rien de toi…
Seulement que tu sois toi, cela semble dérisoire…
Et pourtant…nous t’attendions…
J’ai rencontré l’élève officier, une personne complexe qui se cache de soi…
Je ne suis pas armée pour ce genre de combat,
J’abandonne, je baisse les bras…
Tu vas manquer tu sais… infiniment, douloureusement...
« Il parait que toutes les bonnes choses ont une fin. Il semblerait que non, tu es encore là. Encore et encore… »
C’est toi qui l’avait dit, tu ne m’as pas laissé le choix…